Nicolas Zens prend son mal en patience


Molsheim Olympique Club - Nicolas Zens prend son mal en patience

Victime d'une rupture du tendon d'Achille il y a sept mois, Nicolas Zens, le capitaine de Molsheim, ne sait pas encore s'il reprendra le handball avec l'équipe de N1.

La saison de Nicolas Zens, qui avait démarré tambour battant (17 buts et beaucoup d'influence dans le jeu lors des 7 premières journées, ndlr), a été brisée en plein vol le 13 novembre dernier lors du déplacement à Cernay-Wattwiller (23-27). L'ancien demi-centre professionnel -une saison de D1 et trois de D2- s'est rompu, ce soir-là, le tendon d'Achille.

Cette blessure l'a cloué au canapé trois mois. Cependant, dès qu'il l'a pu, il est venu encourager ses partenaires au gymnase Atalante. "J'avais beaucoup de temps de jeu en début de saison et, en tant que demi-centre, c'est moi qui menais les annonces pour lancer les mouvements en attaque. Sur le banc, j'ai quand même pu donner quelques conseils", détaille le chef d'orchestre de 32 ans.

👉 "Je me sens encore assez loin d'une reprise"
"L'impuissance" du taulier condamné à chômer et la "frustration de ne pouvoir aider les copains" ont été compensées par l'accession historique de Molsheim en N1 (3e division française). "Je me sens très bien dans ce club, c'est vraiment une grande famille", estime capitaine Zens, originaire de la Robertsau et recruté par le MOC il y a quatre ans.
Alors que le groupe reprendra l'entraînement collectif fin juillet, l'emblématique demi-centre poursuit actuellement sa rééducation. "J'ai eu un entretien avec le staff. J'ai été très transparent. Aujourd'hui, je me sens encore assez loin d'une reprise sur le terrain. A ce moment de ma vie et de ma carrière, la santé passe avant tout."
Triplement opéré du genou par le passé, Zens a laissé "beaucoup de plumes" dans le hand.

👉 "Je ne veux pas être un poids mort"
"C'est clairement ça qui me freine" avoue l'ancien arrière de Montpellier, Nîmes, Angers, l'Esshab et Bagnols-sur-Cèze. "J'écouterai mon corps en priorité et je ne rejouerai que si je suis à 100 %. Ça ne sert à rien d'être sur le terrain si je ne peux plus sprinter. Je ne veux pas être un poids mort."
Les prochaines semaines seront décisives. "Je vais voir comment ça évolue", dit encore le conseiller immobilier indépendant qui officie sur le secteur de Marlenheim et Soultz-les-Bains. "Je prends en compte mon travail. Je suis mon propre patron. Si je ne peux pas bosser à cause d'une nouvelle blessure, c'est compliqué. Je suis dans un domaine très concurrentiel.
S'il optait finalement pour un retour sur les parquets, ce ne serait pas pour le niveau N1 qu'il a déjà fréquenté 8 ans. "Ce serait uniquement pour le côté sentimental vis-à-vis du club. Ce serait pour l'aider à se stabiliser, accompagner les jeunes joueurs. Mon but, c'est de continuer à faire grandir le MOC, que ce soit au niveau du sponsoring ou de la communication."

Source : Tony Perrette - DNA