Molsheim a presque doublé son budget


Molsheim va changer d'univers à la reprise avec son accession à la nationale 1. Des frais de structuration viennent se greffer et le promu a dû quasiment doubler son budget.

"Plus le niveau monte, plus ça coûte cher." L'observation de Christophe Utter, vice-président du Molsheim Olympique Club (MOC), se traduit par une réalité objective : l'association créée il y a 54 ans va présenter en N1 (troisième échelon national) un budget prévisionnel avoisinant les 190 000 € au lieu de 100 000 € à l'occasion de la saison écoulée.
Cette augmentation provient d'un "soutien de la Ville plus important" et des recettes issues des partenaires privés. Lesquels devraient passer de 30 à 40 et certains qui étaient déjà là en N2 ont mis la main à la poche.
"L'aventure humaine qu'on vit leur plaît. Chacun fait en fonction de ses possibilités" décrit Utter qui préfère "avoir beaucoup de petits sponsors qu'un seul gros."

👉 Un salarié pour la formation
Les frais pour l'équipe fanion, qui s'élevaient jusqu'alors à 20 000 €, ont été budgétés à 40 000 €. "Les frais pour les déplacements seront plus importants. Pour l'arbitrage aussi. Plus on monte de niveau, plus les arbitres sont rémunérés et viennent de loin." A domicile, des frais s'ajoutent : la présence requise d'un médecin (ou kiné) sur le banc et la captation vidéo des rencontres.
Autre exigence de la fédération : chaque club de N1 doit salarier un collaborateur permanent, spécialement affecté à la formation des jeunes. Le Tunisien Ragheb Belaiba, l'un des deux renforts du promu en N1 à l'heure actuelle, sera cet éducateur sportif. "Il a un profil qui correspond bien. Il a l'expérience du coaching à Issy-les-Moulineaux et il sera joueur de la Une."
A une dizaine de jours du début de la préparation estivale, le staff est "toujours à l'affût de possibilités pour renforcer" l'effectif. "On ne change pas de modèle, précise le vice-président. On cherche toujours des gens qui ont fait le choix de la reconversion professionnelle (comme ça a été le cas de Nicolas Zens ou Vladimir Perisic), qui sont plus dans un projet d'après-handball."

👉 "Garder notre manière de fonctionner"
Le MOC sera versé dans la poule de N1 "Amateur", celle dont le vainqueur ne peut accéder à la Proligue (D2). Seule la poule Elite, dans laquelle les clubs présentent au moins 400 000 € de budget, promeut ses meilleures équipes à l'échelon supérieur. De toute façon, "il faut 730 000 € de budget au minimum pour pouvoir s'aligner en D2", sait Christophe Utter.
Ce n'est évidemment pas la préoccupation sportive du MOC. "On veut garder notre manière de fonctionner, avec un état d'esprit familial et de la bienveillance. Notre volonté, c'est d'assumer cette montée en N1 sans mettre en péril la stabilité et la pérennité de notre club. On va encore renforcer notre travail sur la formation pour que nos jeunes puissent jouer ensuite avec la Une."

Source : Tony Perrette - DNA